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 (Anastasya) And you never say hey, or remember my name. It's probably cause, you think you're cooler than me.

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Anastasya Roosvelt
Anastasya Roosvelt
« There's a growing feeling of hysteria »
Messages : 90
Pseudo : Suika
Arrivé(e) le : 26/12/2013
Avatar : Phoebe Tonkin
memories will kill us.
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MessageSujet: (Anastasya) And you never say hey, or remember my name. It's probably cause, you think you're cooler than me.   (Anastasya) And you never say hey, or remember my name. It's probably cause, you think you're cooler than me. Icon_minitime1Ven 27 Déc - 2:22

Anastasya Roosvelt
FEAT phoebe tonkin

NOM(S) : Roosvelt, hérité de mon défunt père, ancien politicien très haut placé qui donnait une importance capital à sa hiérarchie dans la société. C'est donc soit avec émerveillement soit avec haine que les gens me regardent quand ils apprennent mon nom. J'ai souvent utilisé celui-ci comme laissé-passé avant de me ranger dans le bon vouloir de cette société aujourd'hui détruite. PRÉNOM(S) : Anastasya, comme l'ancienne impératrice, ma mère étant totalement amoureuse de leur histoire. Elle était parfois bizarre ma mère, mais elle restait ma génitrice, et je l'aimais d'un amour inconditionnel. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 17 septembre, à Phoenix, apparemment, ça a été le pire jour de ma mère. Je suis née par Césarienne. ÂGE : Vingt deux ans, parfois, je me surprends à espérer vieillir de dix ans en une nuit. Avoir vingt deux ans et tout perdre, c'est pas humain. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle au premier abord, néanmoins j'ai déjà embrassé une fille ou l'autre. STATUT CIVIL : Célibataire, je tairais mon cas. PROFESSION : Je faisais des études de médecine avant que tout explose. Aujourd'hui, j'essaye tant bien que mal que de jouer les infirmières. GROUPE : Survivants CARACTÈRE : J'étais une tête brûlée. Aujourd'hui, je suis morte de trouille. Je fais des cauchemars, je tremble au moindre bruit. Certains diront que j'ai du courage, parce que je soigne les blessures les plus horribles. Mais ça n'a rien de courageux. Je ne fais que mon boulot, celui qui m'a été enlevé de force. Sinon, chose qui n'ont pas changé, je suis toujours aussi peu souriante. Disons que mes expressions, je les garde enfermées en moi. Mais je suis d'une bonne oreille. Je suis impulsive et déteste l'injustice. Cette situation m'est insupportable, même si je suis totalement d'aucuns secours. Les armes, j'en ai toujours eu la frousse, je n'en prendrai jamais une dans mes bras. CRÉDITS : Bazzart; Goldcrest.

○ sometime it hurts instead


J'ai un frère avec qui je n'ai aucun lien de sang, mes parents l'ont adopté avant ma naissance (+) je déteste tous les aliments jaunes, citron, banane, et je ne sais pas pourquoi (+) je n'arrive pas à me faire à l'idée d'avoir perdu notre bel état (+) je ne suis jamais retournée dans le centre de Phoenix jusqu'à présent, pas encore assez de courage (+) en quatre mois j'ai vu plus d'horreur qu'en trois ans d'études de médecine (+) je suis proclamée infirmière en chef, sans doute parce que voir un bras, une jambe, un bassin mutilé, ça ne me fait absolument rien (+) on dit souvent que je suis trop insensible (+) mon père a été le premier, juste après le maire, à recevoir une balle en pleine tête (+) je ne suis toujours pas décidée si je regrette ou pas d'être sortie ce soir là (+) j'ai perdu ma virginité à l'âge de quinze ans (+) j'ai eu plusieurs copains qui n'ont pas duré (+) je n'arrive pas à voir Lio comme mon frère (+) Clémence est la seule à réellement me connaître (+) je suis née trop tôt et ai du rester deux mois en couveuse (+) j'ai la phobie des chiens (+) j'ai la phobie de l'eau (+) je suis une fan inconditionnelle des Beatles.

○ you won't tell


« Nous sortons, Clem, Lio et moi, ne nous attendez pas pour manger, on ne rentrera pas avant le petit matin, A. » Voilà. Le mot était laissé pour mes parents. Je hurlais dans la cage d’escalier qu’on pouvait démarrer. Clémence était venue passer le week-end chez moi. Nous étions le 3 juillet, et nous nous apprêtions, nous et mon frère à sortir en boîte. Circonsem. La nouvelle boîte dans l’état voisin. C’est Lio qui conduisait. Après tout, il avait promis qu’il ne boirait pas trop. Ce que je doute fortement. Mais bon, je n’avais rien à dire, c’était ça, ou personne ne partait. Clem arriva la première, toujours aussi parfaite dans sa robe de soirée verte émeraude. C’était sa robe fétiche. Elle ne passait pas une semaine sans qu’elle ne l’a mette. Réprimant un sourire, j’ouvris la porte de notre demeure familiale. J’étais loin de me douter que c’était la dernière fois que je la voyais. Je m’installais dans l’auto neuve de mon frère, attendant celui-ci qui ne tarda plus. Dans sa chemise bleue marine, il était d’une beauté sans pareil. Ce qui, à chaque fois, me foutait les boules. Il avait cette beauté étrange que ma mère avait aussi. Que je n’avais pas hérité. Et le pire dans tout ça, c’est que Lio avait été adopté. Trop injuste. Je poussais un soupire, lui adressant mon sourire le plus ironique dans son rétroviseur, et la seconde d’après, nous étions en route pour Circonsem. Clem ne ferma pas la bouche durant tout le trajet. Calculant le nombre de proie potentielle qu’elle allait se faire ce soir. Des femmes, comme toujours. Ma meilleure amie était lesbienne, et si je n’avais aucuns soucis avec ça, il n’empêche qu’en soirée je ne la reconnaissais jamais. Lio fit un pari avec elle. A celui qui arriverait à avoir le plus de numéro cette soirée. Sans trop savoir pourquoi, une boîte prit place dans ma poitrine. Serrant les lèvres, je regardais obstinément par la fenêtre. Qu’ils crèvent avec leurs paris stupides. Et quelques minutes plus tard, nous entrions dans la boîte, afin d’y passer une nuit torride. Moi qui pensais rentrer vers trois heures du matin, j’étais loin du compte. En effet, nous étions parti jusqu’à sept heures tapantes. Et sans le savoir, nous échappions à la catastrophe.


PRENOM/PSEUDO : Romane, souvent connue sous le pseudo de Suika. ÂGE : 19 ans et toutes mes dentes - enfin non on m'en a enlevé trois. PAYS : Belgique, mon beau pays ô tellement ensoleillé. COMMENT AS-TU ATTERRI ICI ? Question difficile. Je pense que je l'ai crée, mais je n'en suis plus sur. (héhé) TU TROUVES LE FORUM COMMENT ? Je ne pense pas que j'arriverai à être objective. SCÉNARIO OU PI ? PI du plus profond de mon âme. FRÉQUENCE DE CONNEXION : Tous les jours, of course.




Dernière édition par Anastasya Roosvelt le Lun 6 Jan - 10:03, édité 4 fois
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○ I got you, all figured out


« Liiiiii, tu n’aurais pas… » « Putain Anastasya, dégage! » C’est tétanisé que je vis mon frère courir vers moi, à moitié à poils, une fille dans son lit, tout aussi dénudée. Et la bouche ouverte, la porte se claqua sur moi. Lio avait toujours été mon frère. Du plus loin que je m’en souvienne. Même si il était un adopté, il était déjà là avant ma naissance. Je n’avais donc jamais douté de sa place dans la famille Roosvelt. Il n’avait pas le même nom de famille que moi. Moi, j’avais celui de mon père, lui de ma mère. D’après nos parents, c’était pour plus de facilité quant à la position de mon père au sommet de la politique. Ou presque. Je n’avais jamais compris ce choix, mais ça me passait bien au-dessus de la tête. Lio était mon frère, point. C’était la première fois qu’il m’engueulait. Avant, il avait toujours pris soin de moi. En même temps, c’était aussi la première fois que je le surprenais au lit avec une fille. Et j’en étais encore toute choquée. Mon frère avait une vie en-dehors de moi. Ce qui était enfaite logique, mais bon. Je rentrais dans ma chambre. J’avais vu mon frère à poils. Enfin, pas tout à fait, mais ça me faisait le même effet. Et puis cette blonde… Merde. Je la connaissais. C’était notre voisine. Je savais bien que je ne l’avais jamais aimé. Lio n’avait jamais fait allusion d’une copine devant la famille. Dans ma tête, il avait donc toujours mis celle-ci en priorité. Les amours, on s’en fout. Mais ce n’était apparemment pas la même chose dans sa tête à lui. J’entendis des bruits de portes, de pas, et de portes encore. J’en déduis que la voisine-blondasse était partie. Sur la pointe des pieds, je descendis l’énorme escalier de marbre. Lio était dans la cuisine, à se prendre du jus. « Je sais très bien que t’es là. » Oups, découverte. Je m’avançais lentement près de la table. « Lio, écoutes, je suis désolée. Je pensais que t’étais tout seul. T’as jamais ramené une fille ici, je pouvais pas savoir… » Il ne dit rien avant quelques minutes. « Ouais, et bien tu vas devoir arrêter de toujours entrer dans ma chambre sans toquer, merde, t’es plus une gamine, t’es capable de comprendre ça non ? J’en ai marre que tu sois toujours collé à mes basques. T’es pas un chien, tu sais vivre toute seule. » En apparence, ce genre de phrases peut être banale. Mais elle ne l’était pas pour moi, loin de là. En clair, mon frère venait de me rembarrer. Ah ouais, pas mon vrai frère. Je serrais les points, cherchant une remarque cinglante à lui balancer. « Et puis arrête de penser que tout tourne toujours autour de ta petite personne » Ah ben non, c’était lui qui venait d’en remettre encore une couche. Bousculant une chaise sur mon passage, je remontais quatre à quatre les escaliers. Je venais de me faire repousser par Lio. Chose que je n’aurais jamais cru capable d’arriver. Les larmes déroulant mes joues, je me jetais sur mon lit. A quinze ans, j’étais certes encore une petite fille, mais je voulais seulement lui demander une feuille de papier. Et voilà que mon monde s’écroulait autour de moi. Je savais très bien que j’avais trop mis Lio au centre de celui-ci, mais il était tout pour moi. Jamais je n’aurais pu penser que c’était autrement. Nos parents n’étaient jamais là, toujours en représentation. J’avais passé quinze ans de ma vie à n’avoir que Lio avec moi. Le soir même, Jane, une fille de trois ans mon ainé me proposait de sortir. Je savais très bien qu’elle ne faisait que semblant de m’apprécier pou mon nom de famille, mais en ce moment, je n’en avais rien à faire, et si j’avais toujours refusé de la suivre la nuit, ce soir là, j’acceptais. Ce n’est que bien plus tard, bien des années après que je compris la raison de mon acte, mais quoiqu’il en soit, là, je voulais juste lui prouver que je pouvais vivre sans lui. Ce soir là, je sortis dans ma première boîte. Une petite robe noire, des ballerines, et je suivais Jane dans ce monde qui m’était étranger. L’alcool coulait à flot. Ce fut ma première cuite. Une nuit plein de première. J’essayais vainement de ne pas perdre la rousse de vue. Mais c’était chose peu aisé. Elle dansait, tourbillonnait aux bras d’inconnus, me poussant à faire de même. J’eus un moment de répit quand on s’assis sur des fauteuils. Moi un verre de bière en main, elle un mec. « Et dis poupée, t’es vierge toi ? » Offusquée je laissais tomber mon verre. Où étais-je tombée ? Je pensais qu’il n’y avait que dans les mauvaises séries où les garçons parlaient ainsi aux filles. « Mais nooon, elle l’est plus depuis longtemps » Jane me fit un clin d’oeil appuyé. « Aller les jeunes, aller danser! » Sans vraiment eu mon mot à dire, le garçon m’entraîna sur la piste. Aujourd’hui encore je ne me souviens plus de son nom. Tout ce que je sais, c’est qu’il a été ma première fois. Le lendemain, j’étais de retour chez moi, la tête dans les vapes, les jambes tremblantes. Evidemment, il n’y avait personne à la maison. J’étais seule, une fois encore. Et c’est seule que je pus pleurer tout mon saoul.

Depuis ce fameux jour, un j’étais devenue une vraie peste. Ma mère avec qui je m’entendais si bien ne me supportait plus. Lio ne m’adressait plus que rarement la parole et mon père… Et bien mon père n’était que très peu à la maison donc là ça ne changeait pas grand chose. Dans les couloirs de mon lycée, je n’avais plus vraiment quiconque à me confier. J’étais devenue l’ennemie numéro un des filles. Les mecs, je préférais éviter de trouver à quoi ils pensaient. Je me dégoutais moi-même. Mais je n’arrivais pas à me conduire autrement. Et cette attitude dura trois ans. J’étais en dernière année de lycée quand je la rencontrais. « T’es devant mon casier. » Rejetant ma chevelure brune d’un côté je poussais un profond soupire d’agacement. « Hé ho gamine, c’est pas à moi que tu vas te la jouer petite peste des bas étages. Tu me le demandes gentiment ou je t’en fous une. » Quelle ne fut pas ma surprise. Ouvrant grand les yeux, je restais immobile quelques secondes avant d’éclater de rire. Mon dieu, ce que ça faisait du bien de voir quelqu’un s’opposer de la sorte à ma personne. « Tu restes quand même devant. » « Tu restes quand même impolie ». La sonnerie retentit au loin. Et aucune de nous deux ne bougea. J’étais bornée. Beaucoup même. « Aller grande gueule, moi c’est Clémence, mais appelle moi Clem. J’t’aime bien toi. T’es funny ». Elle avait un doux accent étranger. Sans doute français. Je restais encore un peu sur mes positions avant de me relâcher, de tenter un petit sourire et de lui dire que je m’appelais Anastasya. Ce fut à partir de ce moment là que je suis que cette Clem deviendrait bien plus qu’une amie. Une soeur. On fit petit à petit connaissance. Elle était âgé de deux ans de plus que moi. Elle venait de Paris. Ce n’est que bien plus tard que je découvris qu’elle aimait les filles. A cette révélation, je haussais les épaules. Ce qui ne fit qu’accroître encore plus notre amitié grandissante. Je m’en battais le fion qu’elle était lesbienne, zoophile, ou toute autre choix. Elle restait Clem. Elle habita chez moi durant un an, quand ses parents la mirent dehors à cause de son orientation. Pour ma part, j’étais folle de joie. Plus encore qu’elle et Lio ne se supportent pas. Toujours à essayer d’être meilleur que l’autre dans tel ou tel domaine. Et j’adorais voir Lio perdre. Mais le top dans cette petite gu-guerre, c’était quand, en soirée, ils se disputaient une fille. Je trouvais ça hilarant. Et encore plus quand Clem remportait ce « trophée ». C’était une fille en moins pour mon frère. Entre la brune et moi, ça n’avait jamais été ambiguë. Sauf une fois. Peut-être. Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous étions en soirée - encore - quand deux hommes s’approchèrent de nous. « Hé les gonzes, ça vous dit pas de venir chez nous ? » Refusant poliment, on s’éloignait vers le bar. « Hé bandes de donzelles, c’est pas très poli de refuser, venez, on va vous faire grimper aux rideaux. » Pas lourds pour un sous. Poussant un profond soupire, Clem se retourna vers eux, me prenant sous le bras. « Dites, vous voyez pas qu’on est en couple ? Vous faites chier, dégagez. » Il y eut un blanc. J’étais aussi étonnée qu’eux. « Ouais, tu te fous de nous ». Haussant un sourcil, Clem eut un sourire en coin. Son petit sourire que je connaissais tant, et qui n’annonçait rien de bon. Elle se retourna vers moi, mis une main sur ma hanche, l’autre dans ma nuque et m’attira à elle. Je sentis d’abord son souffle chaud sur mes lèvres avant que les siennes ne s’emparent de ma bouche. Les yeux grands ouverts, je subis cet assaut des plus étranges. Sa langue vint timidement à la rencontre de la mienne, sa main se crispant un peu plus contre ma hanche. A bout de souffle, elle se détacha enfin. Je n’avais toujours pas cligné des yeux, plutôt surprise d’avoir, moi aussi, participer à ce… baiser ? « Ouais mec, viens, on se tire » Et les deux hommes étaient partis. « Désolée » Et elle fit comme si de rien n’était, retournant au milieu de la piste. Pour ma part, j’étais un peu sonnée. Merde. Ma meilleure amie venait de m’embrasser. Je me retournais, secouant la tête, avant de buter contre un torse familier. « Et bien, je te savais pas de ce bord là soeurette ». « Ta gueule, je le suis pas. » Lio éclata de rire « ouais ouais, c’est ce qu’on dit, je savais très bien que t’allait finir comme ça. » Ce soir-là, je rentrais bredouille chez moi. Il se passa une semaine sans que j’ai de nouvelles de Clem. Et je n’en prenais pas non plus. Merde, j’avais joué avec sa langue. Mais au fond de moi, ce qui me dérangeait le plus, c’était que Lio pensait que j’étais lesbienne. Mes profondes réflexions furent interrompues par un bruit sur ma porte. Je criais d’entrer à la personne. Clémence se tenait devant ma porte. « Stas’, tu m’en veux ? Ecoute, je suis vraiment désolée, je voulais juste leur clouer le bec. » Réflexions qui furent oubliées aussi vite. Je lui fis un grand sourire. « Je suis pas fâchée, loin de là, viens! » Et nous ne reparlions jamais plus de cet incident. Elle était ma meilleure amie, et j’avais vraiment besoin d’elle.

Le soir du 3 juillet, nous sortions donc en boîte, moi, Lio et Clem. Depuis que mon frère me pensait de l’autre bord, il s’était remis à me parler plus ou moins gentiment. Le seul soucis, c’est que moi, maintenant, je lui mordais le nez à la moindre occasion. J’en avais parlé avec Clem, qui, pour seule réponse, m’avait sourit avec un sourire bien énigmatique. Je lui en foutrais moi des sourires énigmatiques. Nous étions tous les trois habillés chics. On faisait quand même l’ouverture d’une nouvelle boîte. Lui en chemise, elle en robe turquoise et moi en robe rouge, aussi courte que si cette robe ne couvrait rien du tout. Dans la voiture, les conversations allaient bon train. Enfin, surtout du côté de Lio & Clem. Moi, à l’arrière, je ralais, comme toujours. Depuis quelque temps, Lio ne faisait que ramener fille sur fille à la maison. Et moi, je devais me contenter de leur proposer un verre d’eau quand elles descendaient avec leur coiffure post-coït. Je les haïssais. Quelques instants plus tard, nous entrions dans cette fameuse boîte. A l’intérieur, tout était en noir et blanc, la musique battait déjà son plein, à grande vitesse. Des néons de couleurs pastels virevoltaient au dessus de la piste de danse. Des blondasses se trémoussaient, jetant déjà des coups d’oeil vers Lio. Putain. Même si pour une fois, j’avais fait un effort considérable dans ma façon de m’habiller, je n’en restais pas moins plutôt basse catégorie. Clémence semblait lire dans mes pensées. « Aller, arrête de tirer la gueule, t’es aussi jolie qu’elles ! » Mais quand ça vient de ta meilleure amie, t’as moins facile d’y croire. Je grommelais avant de me rendre au bar, enfilant ma première tequila. Ahh, ça faisait du bien. Très vite, j’oubliais tout ça et me fondis dans la masse, bougeant mon corps au rythme des secousses. Clem était déjà à la recherche d’une nouvelle proie. Elle n’était pas sortable. Lio… Ben Lio je n’avais aucune idée d’où il était. Surement dans un recoin sombre. Entre deux chansons, j’eus vaguement l’impression d’entendre des coups de feu. Sans doute des artifices. J’haussais les épaules et continuais de m’amuser. Il était cinq heures du mat. L’ambiance n’était pas descendue, et ça faisait une heure que j’étais seule, sans Lio et Clem. Je me promis de les trucider. Enfilant une énième tequila, je retournais sur la piste de danse, quand je sentis un corps, musclé, venir se coller au mien. Un « enfin » me vint à l’esprit. J’avais certes arrêté mes conneries il y a quelques temps, mais on ne refusait jamais ce genre de petit jeu. Collant mon corps à celui du jeune homme derrière moi, je me remis à danser au rythme des baffles endiablés. Sa main se plaça contre ma hanche, et alors que je passais mes cheveux d’un côté, j’eus un haut le coeur. Ce parfum. Certes, pas unique, mais tellement reconnaissable. Je sentis mon ventre se crisper. Quand même pas… Relevant ma tête, j’aperçus une colonne de verre à quelques pas devant moi, colonne qui renvoyait votre image. Serrant les lèvres, je pinçais les yeux, essayant de me focaliser sur l’image du jeune homme qui se tenait contre moi. Mon coeur rata un battement. Lio. Il était mort à ce point que de se tromper. Alors que j’étais sur le point de me retourner, je croisais son regard dans la glace. Il me sourit, me fit un clin d’oeil et replongea son visage dans mon cou. Je crus mourir. Lio. Lio. Lio. Il savait que c’était moi. Lio. Il faisait courir ses lèvres sur ma nuque. Lio. Sa main sur ma hanche glissa plus bas, à la couture de ma robe. Lio. Le bout de ses doigts frôla la peau nue de ma cuisse. Je retiens ma respiration. Lio. Son autre main prit mes doigts, commençant à jouer avec ceux-ci. Si je n’étais pas si collée à lui, mes jambes se seraient dérobées sous moi. Je compris enfin d’où me venait cette colère retournée sur lui en permanence. Je le désirais. Oh oui, je le désirais. Et pas qu’un peu. J’en tremblais. Nous continuâmes de danser ainsi quelques temps qui me parurent durer une éternité. Je n’osais respirer que par à coup. Comment pouvait-il sembler aussi serein ? Je sentis sa main qui ne tenait pas la mienne se déplacer lentement sur ma cuisse. Glissant vers l’intérieur de celles-ci. Remontant doucement le long, s’arrêtant en dessous de ma robe. Sans un souffle, je laissais tomber ma tête sur son épaule, ouvrant un parfait chemin à ses lèvres pour ma gorge. Mon dieu. Je me crispais, serrant ses doigts entre les miens. Sa main continuait de se frayer une route sous ma courte robe. Il n’allait pas ? Je me collais plus encore à son torse, essayant vainement de freiner les ondulations de mes hanches. Merde. Je suffoquais. Il faisait trop chaud. Son index se trouvait à la hauteur de ma petite culotte, ses lèvres me mordillaient l’oreille. Putain Lio. C’est alors que Clem déboula tel un boulet de canon. « Il est l’heuuuuuuuuure » Je sursautais, et cet élan de lucidité je m’arrachais à l’étreinte de ce sois-disant frère, sentant mon visage viré au rouge. « Et bieeeeen ? Pourquoi t’es toute rouuuuch’ ? Viens on soooort, de toute façon, faut yalleeeeeeer. Oh ben tiens, m’sieur Lio est là aussi! » Elle me prit la main, poussa Lio, et nous voilà, tous les trois, dehors. Je tirais sur ma robe, tenant de me couvrir les jambes. Je regardais partout, sauf en direction de Lio. Je ne pouvais pas. Pas après ce qu’il venait de se passer. Sans un mot, il se mit au volant de notre auto. Et Clem continuait de chanter seule, ne se rendant ma compte de l’énorme silence gênant qui planait au-dessus de nous. Merde. Elle finit par se taire, remuant simplement la tête au son d’un rythme connu d’elle seule. Alors que nous entrions au abord de Phoenix, un détail vient se creuser un chemin en moi. « Arrête toi! » Surpris, Lio tourna brusquement le volant, et nous finîmes dans le fossé. Rien de grave. Juste dans un champ vide, à la hauteur de la route. J’entendis vaguement Lio grommeler. « Pourquoi les lumières de la ville marche plus? Pourquoi il y a de la fumée là-bas ? » Les deux autres ne dirent rien. Et durant quelques secondes, un silence de mort régna. « Rester ici, je vais voir. » Sans qu’on puisse l’en empêcher, Lio s’extirpa de la voiture et courut vers la ville. Dix, vingt, trente minutes s’écoulèrent. Clem ne chantait plus. Elle était redescendue aussi vite. Je me rongeais les ongles. Putain. Je vis enfin Lio revenir. Au pas de course. « Descendez, plus vite. » On sortit de la voiture, et il nous tira, chacune par une main, loin dans le champ. « Il s’est passé quelque chose. Il y a plus un rat en ville. J’ai pas osé aller bien loin, mais… Il y a des soldats armés. Je ne sais pas ce qu’ils font ici, mais faut partir. » Ma gorge se serra. Je n’imaginais pas que commençait ce soir le début de ce cauchemars, qui dure aujourd’hui depuis six mois.
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