On est jamais trop prudent
Rose & Logan

J'avais encore passé une nuit difficile, comme toutes les nuits que je passe depuis que je n'ai plus mon lit en fait. C'est comme si tous s'acharnait sur moi pour que je ne puisse pas être en paix au moins une fois dans ma vie. J'étais toujours allongé dans mon sac de couchage qui se trouve à l'intérieur d'une petite tante qui protège du froid, mais pas trop non plus. J'étais quand même replié sur moi-même essayant de me réchauffer moi-même comme je le pouvais, mais ça n'était pas assez pour pouvoir dormir encore un petit peu, au moins un petit peu, c'est tout ce que je voulais. Non ce n'est pas possible. C'est donc en poussant un grand soupire que je me redressais passant mes mains sur mon visage regardant devant moi d'un air lasse et vraiment fatigué oui, je suis fatigué de tout ça. J'ai tellement envie d'y aller et pouvoir tous les tuer pour avoir enfin la paix, mais il est fort probable que je meurs bien avant eux avec une débilité pareille. Je me lève calmement sortant de la tante. Je regarde un peu autour de moi sans vraiment faire attention avant de prendre mon arbalète que je prends partout où je vais pour ne pas prendre le risque qu'on me la prenne, j'y tiens bien trop. Je me mis à marcher calmement allant vers les plaines où il n'y a habituellement personne. Au moins, il y a de la verdure, je peux y respirer calmement et prendre le temps de réfléchir sur mon sors comme on dit. Je fais toujours attention, il ne faudrait pas qu'un soldat remarque la présence d'hommes par ici ça serait bien trop horrible surtout pour les survivants. Je secoue la tête suite à cette pensée alors que j'arrivais près du cours d'eau où j'ai l'habitude de me rendre chaque matin. Je posais mon arme près de moi avant de prendre un peu d'eau dans ma main pour laver mon visage. Je remplis ensuite une petite gourde que j'ai toujours avec moi, j'aurais peut-être dû prendre un sceau, j'aurais pu me laver au moins, mais c'était trop tard, je reviendrais sans doute plus tard. Je me posais un peu sur l'herbe regardant autour de moi tous me semble vide, bien trop vide, la ville me manque, le bruit, les odeurs, le sexe oui parce que je ne laisse rien de côté. Je m'apprêtais à bouger quand j'entendis un bruit. Je pris mon arme en main directement en me levant d'un bond pointant l'arbalète vers la personne se trouvant un peu plus loin. - "Qui est là ?" - Dis-je directement alors que ceci reste une bête question, si c'était un soldat, j'étais bien dans la merde pour être le plus clair possible.